C’est en 1966 qu’André Forcier écrit, produit et réalise son premier court métrage, Chroniques labradoriennes. Il a 19 ans. Le film représente le Canada au pavillon de la jeunesse à l’Expo 1967. Au début de sa carrière, il finance à compte d’auteur son premier long-métrage, Le retour de l’immaculée conception. Son style unique s’impose et augure de son brillant avenir. En 1974, après le succès de Bar Salon, Forcier reçoit des mains de Vittorio De Sica la «Sirène d’argent» au festival de Sorrente en Italie. 

Il poursuit sa carrière en réalisant plusieurs films à l’atmosphère envoûtante et surréaliste: L’eau chaude l’eau frette (sélectionné à Cannes), Au clair de la lune, Kalamazoo, Une histoire inventée (sélectionné à Cannes), Le Vent du Wyoming (prix de la ville de Sarlat et prix de la critique internationale au Festival des films du monde), La comtesse de Baton Rouge, Les États-Unis d’Albert et Un cri au bonheur (long métrage collectif). Ses œuvres ont été plébiscitées par la critique internationale et récompensées par une multitude de prix. Il est d’ailleurs le premier cinéaste canadien à avoir une rétrospective à la Cinémathèque Française en 1987. 

En 2003, il est récipiendaire d’un grand prix du Québec, le prix Albert-Tessier et en 2010, il reçoit le prix de la Gouverneure Générale du Canada, la plus haute distinction en arts médiatiques au pays. Pendant ce temps, il fait une incursion remarquée dans le série documentaire Gumbo-La La, où il réalise treize demi-heure pour TV5 International. Cette série témoigne de son amour pour la francophonie Louisianaise et dresse le portrait de treize louisianais francophones avec Marie-Jo Thériault comme animatrice. 

Il fait un retour au cinéma indépendant avec Acapulco gold, sélectionné au FIFF. En 2009, Je me souviens est considéré par plusieurs critiques comme son meilleur film. Coteau Rouge, son 13e long métrage est choisi comme film d’ouverture au 35e Festival des Films du Monde en 2011. La sortie d’Embrasse-moi comme tu m’aimes ouvre le 40e Festival des films du monde en 2015. Il y reçoit le prix du meilleur film canadien et le prix Innovation. Embrasse-moi comme tu m’aimes a aussi reçu le prix du public au Festival du cinéma de la ville de Québec et au festival de films de Baie Comeau. Son 15e long métrage, Les fleurs oubliées, une histoire d’amour pour la terre et dénonce vigoureusement tous les Monsantos de ce monde fut présenté en première européenne au Festival International du film de Rotterdam, après un passage remarqué au Cinefest Sudbury et au Festival du Nouveau Cinéma, pour en nommer quelques uns.  Il termine présentement la postproduction de Ville Jacques-Carton,  long-métrage entrepris en 2022 et co-réalisé avec Jean-Marc Roy.

En 2018, Québec Cinéma lui remet l’Iris hommage « pour célébrer les 50 ans de carrière exceptionnelle d’André Forcier, monstre sacré du cinéma québécois, dont l’univers porte un regard unique, singulier et émouvant sur la société québécoise ». En 2019, il devient Ambassadeur des Arts de la ville de Longueuil.  Le 10 juin 2024, André Forcier  devenait compagnon de l'Ordre des arts et des lettres du Québec, prestigieuse distinction remise à des personnalités dont les réalisations exemplaires contribuent à l'essor artistique et littéraire du Québec. 

Son 17e film, Ababouiné, prendra l'affiche au Québec le 23 août 2024.

PRODUIT AVEC LA PARTICIPATION DE
SODEC, Téléfilm Canada, des programmes de crédit d’impôt provincial et fédéral, le Conseil des arts du Canada et le Conseil des arts de Longueuil

AVEC LA COLLABORATION DE
Crave – une division de Bell Media Inc. et Télé-Québec